Généralités :

La vasectomie est une technique de contraception masculine consistant en une section des canaux déférents par voie scrotale. Cette technique de contraception est efficace à presque 100 %.

Le nombre de vasectomies réalisées en France est en augmentation constante depuis les 10 dernières années et dépasse le nombre de ligature des trompes.

Les canaux déférents sont les tubes qui transportent les spermatozoïdes depuis les testicules (1 à 2 % du volume de l’éjaculat). Après l’intervention, le volume de l’éjaculat est donc quasi similaire, les érections et la libido sont inchangées.

Il est important de noter que la vasectomie ne protège pas contre les maladies sexuellement transmissibles.

La réalisation d’une vasectomie est encadrée légalement.

2 consultations sont nécessaires et espacées de 4 mois avant de réaliser le geste chirurgical.

L’intervention est théoriquement réversible mais les résultats de la reperméabilisation des canaux déférents sont inconstants et dépendent de nombreux facteurs (délai écoulé depuis la vasectomie, site de la vasectomie, âge du patient/partenaire).

Le patient pourra si besoin réaliser une conservation de son sperme avant l’intervention.

Intervention :

L’intervention est réalisée au bloc opératoire sous anesthésie locale ou générale selon la préférence du patient et l’examen clinique pré opératoire.

A l’aide d’instruments dédiés mini-invasifs (technique « no scalpel vasectomy » ou vasectomie sans bistouri), les canaux déférents sont extériorisés, sectionnés puis ligaturés au fil non résorbable. Les deux extrémités de déférents sont ensuite réintroduites au sein du scrotum et la peau scrotale fermées au fil résorbable.

Cette technique « no scalpel vasectomy » permet de réaliser la vasectomie avec une ouverture cutanée millimétrique et réduit les risques de complications (infection cutanée et hématome).

La sortie est autorisée le même jour (chirurgie ambulatoire).

L’efficacité d’une vasectomie n’est pas immédiate. Un spermogramme de contrôle est demandé 3 mois après l’intervention (et après 30 éjaculations) afin de confirmer l’absence de spermatozoïdes dans l’éjaculat et permettre les rapports sans contraception.