Généralités :

Il s’agit d’une pathologie touchant les testicules, organes situés au sein du scrotum.

Le rôle des testicules est de produire la testostérone (hormone masculine) et d’assurer la fabrication des spermatozoïdes.

Le cancer du testicule est un cancer rare (1 % des cancers) comparativement aux autres cancers mais il s’agit du cancer le plus fréquent de l’adulte jeune (plus de 2300 cas par an en France).

Le cancer du testicule est un cancer curable et habituellement de bon pronostic même en cas de localisation secondaire sur le bilan initial.

Diagnostic :

Le cancer du testicule est classiquement découvert suite à l’auto-palpation d’une zone dure du testicule ou une augmentation de volume scrotal. Une douleur testiculaire peut également être inaugurale.

Un cancer testiculaire peut être mis en évidence de manière fortuite lors d’un bilan d’infertilité masculine (examen clinique avec palpation testiculaire ou bilan échographique testiculaire).

Le cancer du testicule est majoritairement unilatéral lors du diagnostic.

Dès qu’une tumeur du testicule est suspectée à l’examen clinique des examens complémentaires sont demandés :

  • échographie scrotale (testiculaire) : qui permettra de confirmer la présence d’une zone suspecte sur le testicule et analysera le testicule contro-latéral. Une IRM testiculaire complémentaire pourra être demandée en cas de doute diagnostique
  • scanner thoraco-abdomino-pelvien : dans le cadre du bilan d’extension, à la recherche d’une localisation secondaire
  • prise de sang avec dosage des marqueurs tumoraux (alpha foeto protéine, LDH, HCG totales) : ces marqueurs peuvent être élevés lors du diagnostic et seront utiles au cours du suivi de la maladie

Prise en charge :

Avant toute prise en charge, il est recommandé de réaliser une conservation du sperme afin de préserver la fertilité, même en l’absence de projet de paternité. La fertilité masculine peut être assurée sans difficulté avec un seul testicule mais en cas de nécessité de traitements complémentaires (chimiothérapie ou radiothérapie), la fertilité peut être altérée.

La conservation du sperme se réalise auprès d’un centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains (CECOS).

La conservation du sperme nécessite la réalisation de sérologies (VIH, VHB, VHC et syphilis).

Chez un patient en couple avec projet de procréation médicalement assisté en cours, la conservation de sperme pourra se faire auprès d’un laboratoire de biologie médicale.

Une fois les examens complémentaires réalisés et la conservation de sperme proposée, une intervention chirurgicale pour retrait du testicule (orchidectomie) est indiquée.

Cette intervention se réalise au bloc opératoire sous anesthésie (générale ou loco-régionale) via une incision inguinale. L’intervention est classiquement réalisée en ambulatoire (sortie le jour de l’intervention).

Une prothèse testiculaire (à visée esthétique) pourra être placée au cours du même temps opératoire ou au cours d’une seconde intervention. Le choix dépendra de la volonté du patient.

Dans des cas particuliers (lésions bilatérales, testicule unique ou doute diagnostique) une chirurgie partielle (orchidectomie partielle) pourra être proposée avec cependant un risque de totalisation secondaire ou de traitement complémentaire local (radiothérapie) selon les résultats histologiques.

Après l’intervention, le patient est revu en consultation avec les résultats histologiques de la lésion retirée et un contrôle biologique des marqueurs (habituellement dosés à un mois post opératoire).

Un traitement complémentaire par chimiothérapie sera discuté selon le bilan pré opératoire et l’analyse histologique.

Enfin, d’autres traitements spécifiques (chimiothérapie, radiothérapie ou chirurgie) pourront être envisagés au cours du suivi.